Le ton par titre et forme
pourrait mentir, en être fantaisiste, voire carrément guilleret,
si parfois le propos de
Jean-Louis Massot ne fixait pas le critique, voire l'acerbe,
dans une position de
juste retrait impossible à reprocher.
Souvent d'instants sans
(vraiment ?) envie de
rien plutôt que d'objets,
il s'agirait d'une liste
précieuse, ou de conditionnels mais sans condition,
d'instants plus poétiques
qu'intéressés, de questions en soi à soi
dans une suite de « j'aurai aimé être ou ne pas
être »,
chaque page soulignée
par une illustration de Gerard Sendrey
qui elle-même vient
tordre ou l’œil ou le texte.
Sans envie de rien
un relevé qui chiffonnerait le réel,
qui chiffonnerait
allègrement l'esprit du lecteur
et se donne comme un
effeuillé perpétuel et spirituel.
Sans envie de rien,
Jean-Louis Massot, illustrations Georges Sendrey, Cactus Inébranlable éditions, 2015