La voix de toute une population, le
peuplement d'une voix.
Tout un tas de mots coincés entre les
dents tombées de patates, pensées profondes, mordantes voire
vindicatives, qu'on n'ose prononcer fortement, mais sûrement,
laborieusement cultivées.
Ces voix se rehaussent, ou plutôt
s'écoulent du travail sculptural de René Lory, mis en sens par la
main ferme mais tendre de Thomas Vinau.
Il y a là la récolte d'un
dépassement de la singularité de chaque p(H)omme fondu dans un
universel potager humain, le temps silencieux du dedans enfin dehors.
p(H)ommes de terre, Thomas Vinau, photographies, René Lovy, Editions de La Boucherie littéraire, 2015